Soutenir le programme national de gestion des déchets solides en Serbie

La Serbie connaît un déficit majeur d’infrastructures de gestion des déchets ménagers, que ce soit au niveau de leur collecte, de leur transport, de leur traitement ou de leur valorisation. Le taux de collecte moyen des déchets municipaux est de 82 % et de fortes disparités existent entre les municipalités (de 25 % à 100 %) et entre les zones urbaines et rurales. L’absence de filières de recyclage dans la très grande majorité des collectivités locales du pays contribue au très faible taux national de recyclage des déchets (3 %). Les sites de compostage sont également très rares.

Le secteur des déchets est identifié comme le défi environnemental majeur pour l’accession de la Serbie à l’Union européenne, avec d’importants besoins d’investissement au titre de la convergence avec l’acquis communautaire. Dans ce contexte, la Serbie s’emploie à aligner sa législation avec celle de l’Union européenne et souhaite moderniser ses infrastructures de gestion des déchets.

Le programme, cofinancé par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), permettra de développer et moderniser les infrastructures de gestion des déchets solides en Serbie et de renforcer l’implication des acteurs pour un meilleur service de gestion des déchets. Le programme comprendra des sous-projets qui prendront en compte toutes les étapes de la gestion des déchets solides : collecte (poubelles, conteneurs, véhicules), mise en place de systèmes de tri primaires et secondaires, transport, élimination des déchets dits « ultimes » et valorisation (recyclage des déchets, valorisation énergétique du biogaz produit au niveau des centres d’enfouissement technique).

• Environnementaux : réduction des dépôts sauvages de déchets et réduction des émissions de gaz à effet de serre
• Économiques : création d’emplois dans le secteur privé et public en développant des activités sur les différents maillons de la filière déchets
• Sociaux : amélioration des conditions, du cadre de vie et de la santé des habitants desservis par les nouveaux services de collecte et de traitement des déchets, réduction des inégalités en termes de santé publique et d’hygiène via une politique tarifaire plus juste