Améliorer les services publics municipaux d’eau potable en Irak

Trois années après l’annonce de la victoire contre le groupe État islamique en Irak en décembre 2017, la situation dans le nord de l’Irak, et particulièrement dans le gouvernorat de Ninive, reste marquée à la fois par la permanence de déplacements

de populations importants, par des tensions communautaires et des vulnérabilités socio-économiques persistantes, ainsi que par un niveau de service de base insuffisant dans les centres urbains, notamment pour le service de l’eau potable.

Dans les centres urbains, le service de l’eau souffre d’infrastructures en mauvais état, détériorées par des décennies de crises et de conflits successifs, et d’une gestion sous-optimale entraînant une mauvaise performance technique, une absence de fiabilité du service, et une dépendance forte à la disponibilité de la ressource en eau, à l’électricité et à des ressources financières qui restent limitées, qui constituent autant de vulnérabilités pour le service. De plus, des quantités importantes d’eau sont prélevées dans le milieu, traitées et perdues une fois injectées dans le système, tandis que des zones urbaines ou péri-urbaines restent encore desservies par camions. L’enjeu est ainsi celui de mieux reconstruire.

Le projet se donne pour objectif de réduire les vulnérabilités structurelles du service de l’eau dans des centres urbains, en contribuant à :

• promouvoir un accès équitable au service de l’eau potable
• améliorer la performance du service sur les aspects de continuité de service et de qualité de l’eau, et rationnaliser son impact sur la ressource en eau et sur les finances publiques
• appuyer la reprise de contrôle du système de distribution d’eau par les autorités en charge du service et préparer la voie à des investissements structurants pour le service de l’eau, sur la base d’un diagnostic complet du service.

Il est attendu que le projet permette une meilleure prise en main du système et du service rendu par l’autorité en charge du service, qu’il dote cette direction d’une planification à moyen terme du service, et qu’il permette de poser les fondations

d’une gestion plus efficace, moins consommatrice de ressources naturelles, énergétiques et financières. Il est par ailleurs attendu un service plus équitable et inclusif pour les populations des villes concernées.