Un meilleur accès à l’eau et des conditions sanitaires améliorées pour les populations vulnérables du Togo

Ce projet constitue la seconde phase du Projet d’amélioration des conditions sanitaires en milieu scolaire et rural dans la région des Savanes (PASSCO – 6 millions d'euros, phase 1 achevée en 2018). Le PASSCO répond aux besoins en eau potable des écoles primaires de la région des Savanes, des unités de santé périphériques et des communautés villageoises environnantes. Il s’inscrit dans une longue coopération de l’AFD avec le ministère de l’Eau et de l’Hydraulique villageoise (MEHV), la société de patrimoine Eau (SP-Eau) et La société d’exploitation de l’eau urbaine Togolaise des Eaux (TdE). Dans un esprit de continuité d’actions, il vient compléter les efforts de l’AFD dans le secteur de l’éducation (projet Éducation pour tous), une priorité du Plan national de développement (PND)du Gouverne-ment togolais.

Cette seconde phase du PASSCO couvre toujours la région des Savanes et s’étend à la région de la Kara où les indicateurs socio-sanitaires témoignent une pauvreté accrue et une vulnérabilité des populations rurales de ces deux régions, principalement les femmes et les enfants de moins de 15 ans, dont les conditions d’accès aux services de santé sont limitées.

Le projet reprend les grandes orientations du PASSCO I en développant de nouvelles activités et une démarche visant à intégrer davantage une approche genre (mise en place d’un plan d’action Genre). La mise en oeuvre s’articule essentiellement autour de quatre composantes principales :

• Infrastructures scolaires et villageoises : elle vise l’installation et la réhabilitation de plus de 600 pompes à motricité humaine (PMH) dont 250 dans les écoles primaires, 140 dans les communautés, 40 dans les centres de santé et 200 réhabilitations.
• Appui à la gestion des points d’eau et l’éducation à l’hygiène :
  Gestion des points d’eau : la construction des infrastructures est accompagnée d’un fort volet d’animation sociale, reposant sur la politique nationale en matière d’accès à l’eau potable en milieu rural et sur les structures de gestion des écoles.
  Éducation à l’hygiène : plusieurs types d’actions de sensibilisation, d’éducation et de promotion de l'hygiène sont mises en œuvre avec les partenaires du comité de pilotage.
• Renforcement des capacités de la direction générale de l’eau et de l’assainissement et des directions régionales : Cette composante donnera à l’administration les moyens d’assumer ses fonctions de programmation, contrôle, suivi-évaluation. Elle permettra de capitaliser le projet sous forme d’appui aux directions régionales par le biais d’équipements, de formation et d’assistance technique. Il est prévu notamment d’organiser un appui au renforcement du système d’information géographique « PROGRES » qui répertorie les forages sur l’ensemble du territoire.
• Accompagnement des Cellules Genre du MEHV et du ministère des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’Artisanat, au travers du ministère de l’Action sociale, de la Protection de la femme et de l’Alphabétisation : ce volet permettra, à travers des actions de renforcement de capacités et des appuis à la mise en place d’outils de pilotage et de procédures, d’institutionnaliser une dynamique genre au sein des acteurs concernés (y compris les directions régionales) et de créer un effet d’entrainement sur d’autres projets.

Le PASSCO II ambitionne d’agir directement et positivement sur la santé des populations rurales des régions des Savanes et de la Kara, notamment les plus vulnérables - femmes et enfants. Les infrastructures et activités envisagées devront faciliter l’accès à l’eau potable à plus de 300 000 habitants des communautés rurales, dont environ 50 000 écoliers. Au total, près de 630 forages d’eau seront construits et réhabilités et 400 latrines construites. Le projet devra aussi améliorer la situation sanitaire de ces populations en diminuant les risques de maladies d’origine hydrique. Les capacités techniques de la maîtrise d’ouvrage vont être renforcées, en particulier dans le pilotage du secteur et la programmation des investissements. La gestion communautaire des points d’eau et des écoles permettra de renforcer le tissu social par la promotion de la femme dans le cadre de la Politique nationale d’équité et d’égalité de Genre.