Projet « Pour Elles : Sport & Culture » en République du Congo

La République Démocratique du Congo (RDC) est le troisième pays le plus peuplé d’Afrique avec une population de près de 100 millions d’habitants dont 51% de femmes et 64 % de jeunes de moins de 24 ans. Les freins majeurs à la pratique sportive et culturelle des jeunes filles et des femmes sont liés aux pesanteurs socio-culturelles, aux représentations de la féminité et de la masculinité, en particulier celles relatives au corps des femmes dans l’espace public, fortement entretenues par les églises dont l’influence est forte dans la société congolaise. A cela s'ajoutent les violences basées sur le genre (VBG) qui touchent les jeunes filles et provoquent chez les parents de fortes réticences à laisser leurs jeunes filles sous le contrôle des encadreurs sportifs ou socio-culturels.

Fédérateurs et vecteurs d’inclusion et d’équité, le sport et la culture sont cités dans l’Agenda 2030 pour le développement durable adopté par les Nations unies en 2015. Ils contribuent à l’atteinte de plusieurs Objectifs de développement durable (ODD), notamment en matière de paix, d’égalité femmes-hommes, de santé, d’éducation, de réduction des inégalités, et de cohésion sociale.

Le projet a pour finalité l’amélioration de la qualité de vie, du bien-être physique et mental des jeunes filles par la promotion et l’accès aux pratiques sportives et culturelles en RDC.

Il entend poursuivre trois objectifs principaux :

• Lever les freins d’accès des filles aux activités sportives et culturelles.
• Sensibiliser et former les acteurs concernés pour lutter contre les violences basées sur le genre et les stéréotypes.
• Réhabiliter les établissements de formation culturelle et les infrastructures sportives afin qu’ils prennent en compte les besoins spécifiques des filles.

Le premier axe du projet consiste à réhabiliter et aménager des établissements de formation culturelle et des infrastructures sportives/culturelles de proximité pour accueillir et garantir la pratique des jeunes filles. Il permettra d’améliorer et adapter les ressources matérielles pour promouvoir l’accès à des pratiques sportives et culturelles et des formations culturelles émancipatrices pour toutes et tous. Dans ce cadre, cinq terrains de sport seront ré-habilités dans la ville de Kinshasa ainsi que des espaces spécifiques de la fondation Livolo et de l’Académie des Beaux-Arts.

Le deuxième axe du projet vise à renforcer des acteurs de l’écosystème des terrains de proximité et des établissements réhabilités, au profit d’activités favorisant la pratique des jeunes filles. Cet axe permettra de renforcer les structures locales dont les activités vont permettre de faciliter l’accès et améliorer la qualité des pratiques sportives et culturelles pour les filles.

Le projet devrait permettre à plus de 3 000 filles d’accéder aux activités sportives et culturelles, de renforcer les capacités de plus de 200 acteurs de l’écosystème.

Les infrastructures à réhabiliter comprennent : 

• Quatre terrains de proximité dans les communes de Bandgalungwa, Lingwala, Kimbanseke et N’Sele afin d’offrir un accès de proximité et des conditions de pratiques plus variées et inclusives (aménagements sportifs et culturels) ;
• Un terrain municipal à N’Sele sera dédié à une pratique partagée des sports collectifs dont la pratique du rugby pour et par les filles et les femmes ;
• Des espaces spécifiques de la fondation Liyolo et de l’académie des Beaux-Arts, pour encourager et favoriser les parcours d’excellence de jeunes filles et femmes artistes et/ou en formation.