Côte d'Ivoire

Près de 35 % des jeunes Ivoiriens sont exclus des systèmes éducatifs ou de formation. L’AFD accompagne la Côte d’Ivoire dans sa stratégie d’accès pour tous à une éducation et une formation de qualité, ainsi qu’à des emplois décents.

En matière d’éducation de base, l’action de l’AFD vise à : 

• Renforcer l’accès des populations les plus marginalisées à l’éducation en milieu rural, en particulier les filles, en soutenant la politique des collèges de proximité. 2 500 salles de classe seront construites au bénéfice de 115 000 élèves.
• Améliorer la qualité de l’éducation via le renforcement de la formation des enseignants. 

L’AFD appuie également la formation professionnelle et l’enseignement supérieur. Elle accompagne la construction ou la réhabilitation d’établissements de formation, la modernisation des universités publiques via la mise en place du LMD (licence, master, doctorat) et la digitalisation de leur offre. Quatre centres d’excellence ont été soutenus et sept partenariats ont été développés avec des grandes écoles ou universités. 

Pour favoriser l’emploi des jeunes, l’AFD renforce les dispositifs publics d’appui à l’employabilité et à l’entrepreneuriat et facilite la réinsertion et l’engagement citoyen. Près de 50 000 jeunes ont ainsi été accompagnés.

L’action de l’AFD vise à :

• développer l’offre de soins publique et privée à but non lucratif, les soins maternels et infantiles à Abidjan, à l’ouest et au nord ;
• consolider les piliers du système pharmaceutique à travers l’émergence d’une industrie locale, la disponibilité, la distribution, la régulation et le contrôle qualité des médicaments ;   
• renforcer les capacités de riposte aux pandémies et de surveillance épidémiologique ;
• renforcer les ressources humaines en santé (formation, organisation, gestion...) 

Ces programmes financés principalement via les premier et deuxième contrats de désendettement de développement (C2D) entre la Côte d’Ivoire et la France et un prêt à l’État ont notamment permis :

• une adoption accrue des méthodes contraceptives modernes avec des taux de prévalence passant de 13 % en 2012 à 20 % en 2018 ;
• une meilleure accessibilité des populations aux services de santé, passant de 44 % en 2012 à 70 % en 2021 ;
• une forte réduction du taux de mortalité maternelle qui est passé de 614 à 385 décès pour 100 000 naissances vivantes entre 2012 et 2021.

Le groupe AFD met ses outils au service de la politique nationale d’aménagement territorial qui construira la Côte d’Ivoire de demain. 

Pour promouvoir un développement urbain durable, l’AFD finance la construction des marchés de Bouaké et de Yopougon. Elle appuie l’amélioration des conditions de vie des habitants de la capitale grâce au Projet d'aménagement des quartiers restructurés d’Abidjan (Paqra). Un projet similaire à San Pedro est en cours d’instruction.

L’AFD travaille avec les acteurs de la mobilité et des transports pour :

• améliorer le niveau de service des corridors internationaux reliant la Côte d’Ivoire à ses partenaires régionaux ;
• développer une offre de transport public de qualité ;
• faciliter les échanges et le transport des biens et des personnes via la réhabilitation de pistes rurales et d’ouvrages de franchissement.

Nous accompagnons enfin des programmes nationaux de réduction des disparités d’accès aux services d’alimentation en eau potable, d’assainissement et d’électricité sur l’ensemble du pays. Les impacts sont majeurs : plus d’1,5 million de personnes ont un meilleur accès au réseau électrique, un chiffre qui devrait atteindre 3 millions en 2025 ; et plus d’1 million de personnes ont eu un accès amélioré au réseau d’eau potable (1,5 million d’ici 2025) et 500 000 à un service d’assainissement de qualité.

Le secteur agricole joue un rôle clé dans l’économie nationale (21 % du PIB, 56 % de la population active). C’est également le principal vecteur de déforestation : alors que les forêts couvraient 16 millions d’hectares en 1960, elles ont aujourd’hui perdu 82 % de leur superficie.

L’AFD accompagne l’Office ivoirien des parcs et réserves dans le renforcement de ses capacités de suivi, de gestion et de préservation de sept aires protégées (310 000 ha). Elle travaille également avec le ministère des Eaux et Forêts et des ONG sur la gestion durable des forêts classées : préservation et surveillance du couvert existant, reforestation et appui à l’agriculture zéro déforestation et aux populations vivant en périphérie.

L’AFD appuie aussi la politique foncière du gouvernement en finançant la délivrance de certificats fonciers, indispensables pour sécuriser les investissements des producteurs et réduire la conflictualité : 76 000 ha ont déjà fait l’objet d’une certification foncière, et 500 000 ha supplémentaires vont l’être dans les six années à venir.

Sur le maraîchage, le riz et le maïs, l’AFD contribue à la rénovation de 1 100 ha de périmètres irrigués, une rénovation permise par la réhabilitation de deux barrages. Elle soutient également la formation des producteurs à la transition agroécologique, notamment dans la filière coton.

L’AFD finance des projets visant à renforcer le service public de la justice, la formation des personnels de justice, la protection des mineurs ou encore les conditions de vie des détenus. Depuis 2014, ces projets ont permis d’améliorer :

• Le maillage territorial du service public de la justice via la construction d’infrastructures comme le tribunal de première instance de Bingerville et les cours d’appel de Korhogo et de Daloa.
• La lutte contre la surpopulation carcérale et les conditions de détention, avec la construction de la maison d’arrêt et de correction de Guiglo et l’amélioration des conditions d’hygiène et d’assainissement.
• La formation des professionnels de la justice à travers la construction de nouveaux locaux pour l’Institut national de formation judiciaire à Yamoussoukro et à Abidjan. Un partage d’expertise avec des écoles supérieures françaises a permis de tenir 73 sessions de formations qui ont bénéficié à plus de 1 600 professionnels de la justice.
• L’accès à la justice grâce au partenariat avec l’association des femmes juristes de Côte d’Ivoire : celles-ci ont réalisé plus de 15 000 consultations et orientations juridiques dans le cadre du projet.

En matière de gouvernance financière, l’AFD favorise le dialogue sur la gestion de finances publiques grâce à des appuis budgétaires et des projets d’aide à la gouvernance financière.

Le groupe AFD accompagne le développement des entreprises privées, notamment à travers sa filiale Proparco qui dispose d’un bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest basé à Abidjan.

Proparco intervient dans le pays via des prêts, des prises de participation, des garanties et de l’assistance technique à destination des banques et des institutions de microfinance. Les entreprises financées, directement ou indirectement, relèvent des secteurs de l’agro-industrie, des services, de l’énergie et des infrastructures.

L’activité de garanties bancaires a permis de déployer près de 600 millions d’euros de crédits aux PME ivoiriennes, via les institutions financières partenaires : SGCI, Ecobank, Bicici, SIB, Alios, NSIA ou encore Advans.

Dans le cadre de l’initiative Choose Africa, Proparco mobilise le réseau des partenaires français et ivoiriens (fonds d’investissement, banques, institutions de microfinance, incubateurs) pour accompagner la croissance des start-up, TPE et PME. La Côte d’Ivoire représente 30 % des engagements de Choose Africa en Afrique de l’Ouest. Entre 2018 et 2022, 216 millions d’euros ont été engagés ou facilités par le groupe AFD pour favoriser l’accès au crédit des start-up, TPE et PME ivoiriennes.