Un nouvel hôpital à Saint-Laurent du Maroni

La Guyane accuse un large retard dans le domaine de la santé : le taux d’équipement en lits de médecine, chirurgie et obstétrique est inférieur de plus d’un tiers à celui de l’Hexagone et l’étendue du territoire entraîne de fortes disparités en matière de couverture sanitaire. La croissance démographique très soutenue dans l’ouest guyanais rend plus prégnants encore les défis auxquels est confrontée la Guyane, notamment celui de l’accès pour tous à une offre de soins de qualité. 

Le centre hospitalier de l’ouest guyanais Franck Joly (CHOG), à Saint-Laurent du Maroni, est le seul établissement hospitalier du bassin du Maroni. Il couvre un territoire de 44 000 km^² et environ un tiers de la population guyanaise. Avec 234 places, les capacités d’accueil du CHOG sont saturées. L’absence de certains services essentiels au regard du bassin de population contraint cette dernière à se rendre à Cayenne. Enfin, la dégradation et l’exiguïté des locaux posent un problème de qualité des soins. 

Afin que le CHOG soit à nouveau en mesure de répondre aux besoins de santé de son bassin de population et devant l’impossibilité d’étendre ou de réaménager les bâtiments actuels classés monument historique, l’établissement s’est engagé dans un projet de reconstruction.

Le nouvel hôpital couvrira une surface de 28 000 m² sur un terrain de 70 000 m^², sur un site de la nouvelle zone d’aménagement concerté de Saint-Laurent du Maroni. Les activités d’EHPAD, ainsi que celles de soins de suite et de réadaptation, resteront sur le site actuel de l’hôpital, tandis que toutes les autres seront transférées sur le nouveau site. Au total, la capacité du CHOG augmentera de plus de cent lits à l’horizon 2021.

En cofinancement avec la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), l’AFD a accordé en novembre 2013 un prêt de 30 millions d'euros pour contribuer à financer ce projet. À la suite d'une réévaluation des coûts de construction et d’équipement, ainsi et à une revue à la baisse de la part d’autofinancement du CHOG, une subvention de l’État ainsi qu’un nouveau prêt de l’AFD (de 17,5 millions d'euros) et de la CDC  sont venus compléter le plan de financement. 

• Une meilleure qualité et une offre de soins plus complète.
• Une capacité d’accueil accrue.
• Un renforcement de l’attractivité du territoire pour les professionnels de santé.
• Une optimisation des surfaces et une réduction des coûts de fonctionnement pour l’établissement.