Participer à la reconstruction du camp de Nahr el Bared

La population de réfugiés palestiniens au Liban est estimée à 300 000 personnes. La majeure partie de cette population (dont les premières installations remontent à 1948) est regroupée dans 12 camps gérés par l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (United Nations Relief and Works Agency – UNRWA). Les affrontements dans le camp palestinien de Nahr el Bared en 2007 entre les Forces Armées Libanaises et le groupe islamiste Fatah-al-Islam ont entraîné la mort de près de 500 personnes, des destructions considérables (95 % des constructions et infrastructures du camp), des dommages matériels importants dans les zones adjacentes et le déplacement d’une population réfugiée déjà très vulnérable.

À la demande du gouvernement libanais, une Conférence internationale des donateurs a été organisée à Vienne le 23 juin 2008 afin de réunir les fonds nécessaires à la reconstruction du camp de Nahr el Bared (estimés à 328 millions d’euros). Cette opération représente l'un des plus grands projets entrepris par l'UNRWA. Il s'agit par ailleurs du seul camp palestinien ayant bénéficié d’un tel aménagement au Liban. Les engagements mobilisés s'élèvent à 179 millions d'euros, soit un peu plus de 50 % du montant total estimé initialement. La France s’était engagée dans ce cadre à concourir aux efforts de reconstruction du camp au travers d’une contribution d’un million d’euros mise en œuvre par l’AFD.

Le financement de l'AFD a permis la construction et l’équipement de deux bâtiments : un centre de santé primaire – la destruction du camp ayant entraîné la disparition de tout centre de santé – et l’école du complexe 1 (Manara/Samakh) et les équipements nécessaires. Les fournitures scolaires ont également été financées.  

Le projet a répondu au besoin crucial de reconstruction du seul centre de santé primaire du camp. Il a permis de restaurer les conditions d'accès aux soins de base dans un bâtiment moderne aux équipements médicaux de pointe, contribuant à l'amélioration de l'état de santé de la population du camp. L'ouverture de l'école du complexe 1 a permis à 719 enfants (dont 437 garçons et 282 filles) de quitter des bâtiments pré-fabriqués et d'être scolarisés dans cette école aux meilleures conditions d'enseignement et de sécurité (escaliers de secours, extincteurs).